DANSE
De la musique de Bach et Pachelbel aux chorégraphies cinématographiques de Busby Berkeley, le canon évoque la joie et le bonheur d’être ensemble. L’entonner, le jouer, le danser, c’est se fondre dans un groupe et assurer son harmonie, dans un jeu méticuleux de décalages et variations. Le canon, c’est une exigence de mémoire et d’exactitude infaillibles. Il impose à chaque interprète la fusion dans un corps commun, efface du même coup son individualité. Le canon exige un ordre d’entrée et de sortie, une hiérarchie. Le canon est une tyrannie. Comment lui redonner une joie nouvelle ? Avec près de trente ans d’expérience au sein de la compagnie de Rosas/Anne Teresa de Keersmaeker en tant que danseur, Mark Lorimer invite neuf jeunes interprètes genevois·e·s à un exercice de réinvention. Avec eux·elles, il redistribue les cartes et redéfinit les règles du jeu, en semant des petits grains de sable et de liberté comme des sursauts de joie inattendus.