Les Éditions Alphil, la librairie du Boulevard et les auteurs
Fabio Rossinelli et Raphaël Pieroni
ont le plaisir de vous inviter au vernissage de leur derniers livres
Géographie et impérialisme
De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale
Gustave Moynier, cofondateur de la Croix-Rouge, a-t-il également cofondé l’État indépendant du Congo ? Ce régime brutal d’extraction du caoutchouc dirigé par Léopold II voit le jour en 1885 à la suite d’une décennie d’événements exploratoires et conquérants. La Suisse participe à ces événements par le biais des sociétés de géographie dont Moynier fait partie.
Loin de se limiter à dévoiler un aspect sombre de la vie de cet homme, l’ouvrage de Fabio Rossinelli montre l’intégration – économique, culturelle, voire politique – de la bourgeoisie helvétique à l’impérialisme colonial du xIxe siècle. Pour ce faire, l’histoire des associations géographiques en Suisse est analysée en perspective internationale. Jusqu’à la Grande Guerre, ces sociétés représentent, à côté d’autres milieux, des cénacles où se produit un discours raciste accompagné d’actions expansionnistes.
Politiques urbaines de la nuit
Entre cultures festives et nuisances sonores à Genève
« Après 10 jours d’hospitalisation, la victime vit avec une balle dans les fesses », titre un quotidien suisse à propos d’une fusillade à la sortie d’une discothèque de Genève. Le tireur est un riverain de l’établissement ; exaspéré par les bruits d’une rixe aux portes du lieu en question, il a sorti son fusil de chasse pour mettre un terme aux nuisances.
Espace-temps de la ville où cultures festives et nuisances sonores se trouvent en tension, la nuit est tel un baril de poudre, explosant à chacun des heurts entre riverains, tenanciers d’établissements publics, artistes et noctambules.
Cet ouvrage revient sur l’histoire récente de la construction d’une politique de la nuit à Genève. Il montre comment celle-ci s’inspire d’expériences conduites dans d’autres villes suisses ou étrangères pour répondre aux problèmes publics nocturnes.
Si les politiques urbaines de la nuit ne sont pas chose nouvelle, leur multiplication récente au sein d’échanges mondialisés est un phénomène inédit allant fortement croissant. L’objectif majeur est de permettre à la nuit de demeurer cet espace-temps de rencontre, de sociabilité, de liberté dans lequel nous expérimentons et construisons nos relations et identités en tous genres. Un objectif qui ne saura être atteint sans initiatives dites innovantes, entre autres en termes de protection, d’égalité et d’accessibilité.