𝐓𝐈𝐑𝐄𝐃 𝐌𝐎𝐎𝐍𝐋𝐈𝐆𝐇𝐓, 𝐁𝐫𝐢𝐭𝐧𝐢 𝐖𝐞𝐬𝐭, 𝐄́𝐭𝐚𝐭𝐬-𝐔𝐧𝐢𝐬, 𝟐𝟎𝟏𝟓, 𝟕𝟔’, 𝐕𝐨, 𝐬𝐨𝐮𝐬-𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞́ 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬
En parallèle de la rétrospective consacrée à Ted Fendt, nous avons à coeur de montrer Tired Moonlight de Britni West. Collaboratrice et amie de Ted Fendt, Britni West fait aussi - à sa manière - le portrait d’une certaine Amérique fauchée. Nous sommes à Kalispell dans l'État du Montana, ville peuplée de bagnoles, de ferraille et de bétail. Autour, les grands espaces, sublimes montagnes et animaux sauvages. Le drapeau américain apparaît sous toutes les coutures. On y chante toujours l’hymne, qu’importe les occasions. Et on y fait aussi la vente aux enchères de tout et de rien. Débarrassée de tout cynisme ou de jugement, Britini West suit quelques personnes au milieu de ce territoire. Un trio d’enfants, essentiellement occupés à courir dans les champs, manger des glaces et des chicken wings sans leurs parents. Une femme célibataire, qui fait le ménage dans un motel et rencontre un poète replié dans son garage. Une autre femme, plus jeune, caissière dans une supermarché et qui vit un amour difficile avec un jeune rednek. Donnant l’impression d’être toutes et tous abandonnés à leur propre sort, ces personnages se croisent à différents endroits (maison, bord de rivière, fête foraine, spectacle communal ou circuit automobile). Si la nature de ce qui lie ces personnages est volontairement peu claire, c’est sans doute car on a simplement affaire à une communauté de voisinage. Le film reste ainsi toujours à ce niveau-là. À savoir accompagner des gens qui éprouvent une joie de se retrouver ponctuellement ici ou là.
Tom et Nathan