La conférence vise à réunir une série de personnalités transversales qui aborderont le sujet de l'architecture non humaine. Des simples serres aux installations botaniques, en passant par les centres de données et les intérieurs automatisés, jamais auparavant dans l'histoire l'architecture n'a produit autant d'intérieurs pour le non-humain, remettant en question les notions disciplinaires sur la tectonique, la lumière et le confort, ainsi que des cadres réglementaires entiers. Autrefois conçus pour et avec l'humain, les intérieurs contemporains sont devenus des matérialisations exponentiellement complexes où se jouent les politiques de notre époque. En fin de compte, pour qui sont-ils ?
Intitulée Écologies intérieures, cette conférence examinera les glossaires qui caractérisent l'écologie contemporaine et leurs implications pour l'architecture intérieure. Du concept postmoderne de durabilité dans les années 1980 à celui de l'Anthropocène dans les années 2000, et des paradigmes contemporains du Post-humain au Capitalocène et au Cthulucène dans les années 2010, une série de conférences et de tables rondes explorera les intrications entre les espaces intérieurs, les environnements et les médias à travers des décentralisations successives : des anciens totalitarismes que les humains ont construits entre eux pendant des siècles (inclusivité) à leur position par rapport aux non-humains (écologie), et enfin à leur relation avec les machines et leurs produits, réels et virtuels (technologie).
Interior Ecologies appelle à une vision où le non-humain sera central, renforçant l'action d'acteurs traditionnellement effacés. Il s'agit non seulement de trouver des solutions aux défis environnementaux, mais surtout d'étudier les relations écosystémiques entre les organismes vivants et non vivants (y compris les humains), qui sont cruciales pour la discipline de l'architecture intérieure.