PIERRE FOUCHENNERET VIOLON
FRANÇOIS SALQUE VIOLONCELLE
AUDREY VIGOUREUX PIANO
SOLARIS (ANDREÏ TARKOVSKI, 1972)
BARRY LINDON (STANLEY KUBRICK, 1975)
DOCTEUR MABUSE (FRITZ LANG, 1922)
LA PIANISTE (MICHAEL HANEKE, 2001)
BACH (ARR. FERRUCCIO BUSONI) CHORAL «ICH RUF ZU DIR, HERR JESU CHRIST», BWV. 639 / SCHUBERT MOMENT MUSICAL EN LA BÉMOL MAJEUR, D. 780 N° 2 / SCHUBERT TRIO POUR PIANO ET CORDES N° 2, EN MI BÉMOL MAJEUR, OP. 100, D. 929
Trois merveilleux musiciens français pour interpréter un chef-d’oeuvre: Schubert écrit son second trio en novembre 1827 à Vienne, alors qu'il est gravement malade, âgé de 30 ans et en fin de vie. Il compose alors son œuvre prolifique «tardive» avec un indestructible enthousiasme. Après un vaste et énergique premier mouvement, au développement bouleversant, le sublime et célèbre deuxième mouvement, dont on peine à répertorier toutes les apparitions au cinéma. Il est probable que son thème soit inspiré d'une chanson populaire suédoise que Schubert aurait entendu chanter par le ténor Isak Albert Berg. Après l’intensité des deux premiers mouvements, un radieux Scherzo. Comme souvent chez Schubert, le caractère est populaire, alors que l’écriture regorge de raffinements et d’audaces. Le mouvements final, presque aussi vaste que le premier, débute par un refrain plein de bonhomie ne laissant pas présager de l’incroyable fresque qui se déploie ensuite. Et curiosité émouvante: le fameux thème du deuxième mouvement réapparaît épisodiquement, transformé. Sa puissance apollonienne, son souffle épique, ses audaces harmoniques et structurelles, son invraisemblable richesse d’invention, font de ce Trio une œuvre à part dans l’immense production schubertienne. En introduction, Audrey Vigoureux jouera deux œuvres pianistiques choisies pour leur présence au cinéma. Les films de Tarkovski ne seraient pas ce qu’ils sont sans la musique de Bach. Le Choral «Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ» insuffle à «Solaris» une coloration grave, émouvante, solennelle. Le Deuxième Moment musical de Schubert est un morceau contemplatif intensément nostalgique. Il se fait entendre notamment dans le film «Au revoir les enfants».