Cela a commencé par de petites performances dans des cafés, des théâtres ou encore des festivals. Hiba Najem y réunissait sa passion pour la scène et ses recherches sur la nourriture. Avec son public, elle reconstituait l’histoire et les saveurs de chaque recette qu’elle sortait de l’oubli. En 2015, le chocolat devenait symbole de fusion des corps ; 2017 mettait les épices au cœur d’une cérémonie du thé ; et aux lentilles au fenouil de 2021 succèdent aujourd’hui les chaussons aux tomates du village de sa mère, parfumés des récits des personnalités qui les façonnent. Des femmes, des silences et des histoires d’amour toxique. Des petites morts, et des vraies.
En s’inspirant du rythme de la fabrication de ces chaussons – temps du lever de la pâte, préparation de la farce, confection des fatayer et enfournement –, la performance se divise en quatre parties où s’échangent mots et mets, avant de se confondre.