La décadanse

Lucrèce mise à nu. Éros et politique à la Renaissance

Uni Dufour, salle U159

Comment faire d’un geste aussi dramatique que le suicide un objet de contemplation, notamment politique et/ou érotique ? Voilà une question à laquelle les artistes se sont confrontés à la Renaissance. L'intervention se propose d’explorer les représentations du suicide de Lucrèce dans l’art du XVIe siècle, au sud comme au nord des Alpes, sondant sa fonction politique à titre d'héroïne emblématique de la République romaine et exposant la tendance vers le nu qui s’y déploie avec ses inexorables détournements érotiques.

Henri de Riedmatten est professeur boursier du Fonds national suisse au sein de l’Unité d’histoire de l’art de l’Université de Genève. Il y dirige le projet de recherche « De la restauration comme fabrique des origines. Une histoire matérielle et politique de l’art à la Renaissance italienne ». Sa dernière publication, Le suicide de Lucrèce. Éros et politique à la Renaissance, est parue chez Actes Sud en 2022. Ses recherches actuelles sont consacrées aux questions d’iconoclasme et de restauration ainsi qu’à la représentation animale dans l’art de la période moderne.
Signaler une erreur Ajouté () le 30 janvier 2024