Satire qui se déroule en Thaïlande dans un ashram aux couleurs rose pastel sur fond verdoyant, Dog God révèle par des situations cocasses et l’humour des dialogues la sombre réalité de l’instrumentalisation de la religion et la bêtise d’un duo pris dans le discours libéral. En jouant d’une intrigue qui met en scène cette secte hippie qui vénère un chien, la cinéaste Ing K. qui joue le rôle d‘une des gourous du ashram, porte une critique acerbe et irrévérencieuse sur l’absurdité de nos croyances.
Inspirée par John Waters et sa troupe Dreamlanders, et notamment par Pink Flamingo, Ing K. et ses amixes se sont lancés avec un petit budget , dans la réalisation de ce film. En regardant DogGod, nous ressentons la liberté enivrantes et la joie de leur aventure cinématographique. Malheureusement, ce film de 1998, n’a pas rencontré le sens de la dérision du gouvernement thaïlandais, qui le censure avant sa première en Thaïlande et restera banni pendant 26 ans.
Le 16 mai, est une date historique pour cette perle ovni du cinéma. Dog God s’extirpe enfin de la censure pour être montré pour la première fois en Thaïlande. Spoutnik le projettera pour l’occasion à la même date pour que résonne à la fin de ce thriller cosmique, les mots portée par la cinéaste, “At the end I have learn two things, one is that, everything is god and that religion is for fun”