Le magnifique octet du saxophoniste néerlandais Ben van Gelder est une ode à la nature… A la nature humaine et la complexité des flux qui la régissent. C’est le souffle de l’orgue, au centre de l’octogone, qui propulse et centralise les colonnes d’air et les discours que se partage ce huis clos aérien. Un ensemble qui pourtant, ouvre des fenêtres sur des sonorités et orchestrations peu communes dans les musiques improvisées. Ainsi, volutes de flûtes luttent contre futs bruts et s’accrochent dans le tumulte d’une révérence spirituelle au chaud zéphyr venu lier l’ensemble et son auditoire assidu.