La décadanse

Fenek / gva / hip hop

Né au début des années 80, il découvre le rap en 1996 quand il déménage à Thônex. C’est à ce moment
qu’il connaît le milieu Hip-Hop, ses valeurs et ses sonorités, à travers le Goulet, un bâtiment squatté
organisant des concerts. Il rencontre des groupes comme «le duo» ou encore le collectif le «19ème
régiment», qu’il intégrera par la suite quand celui-ci se renommera «Netho Régiment». C’est en écoutant
des artistes comme Rox Anuar ou encore le rappeur Jonas, improvisant un peu partout, que vient son envie
d’écrire et de faire du rap. En 98, il prend le pseudo de Fenek.
Ses textes, plus proches d’un rap engagé, sont inspirés de groupes comme NTM, le Ménage à 3 ou encore
Wu-Tang, il écrit ainsi son premier 16 mesures sur le racisme. Loin du gangsta rap, il préfère s’inspirer et
questionner ce qu’il observe et entend, jouer avec les mots et épuiser le champ lexical d’un thème.
Aujourd’hui, les albums incontournables qu’il affecte sont «Serviço Publico» du rappeur portugais Valete et
le premier album de Gael Faye, «Pili pili sur un croissant au beurre».
On découvre Fenek dans la fin des années 90 sur la mixtape de Rox Anuar intitulée «Goupil ou Face». On
peut l’entendre par la suite sur les mixtapes «Préliminaire» de Dj Ken, «Kalvingrad» de Goty Orieva ou
encore «Vatos Locos» de Dj Dan, au début des années 2000. Lors de cette période, il participe à des open
mics en maisons de quartier, il fait des concerts dans des squats, des événements comme la fête de la
musique sur la commune de Chêne-Bourg, et sur la plaine de Plainpalais lors d’une manifestation Hip-Hop.
Il est également invité sur des scènes comme au jardin anglais avec le groupe reggae I-Witness et sur la
scène de Saint-Antoine pour interpréter trois morceaux.
Après une pause entre 2007 et 2011, Fenek réapparaît sur le street CD de l’association Desstres nommé
«Desstres Family», sorti en 2013. Accompagné de Shins, ils décrivent une société austère et compétitive à
travers un passe-passe sous forme de discussion. En 2016, c’est avec le collectif Tangram, composé de
Shins et Vida de Faya Records, de Luzi, ancien membre du collectif C. Karré, que Fenek sort le projet
«C’est l’heure», dont on peut voir le clip du titre éponyme de l’album. Il a l’occasion de le jouer sur des
scènes comme la Makhno à l’usine et lors du festival Château Bruyant aux Pâquis. On peut également
l’entendre sur des collaborations, notamment sur l’album de Fluide et Jax «le Flux», sur l’album de Rufus et
Deta «Notre Univers» et sur «Mon Entourage vol.2» du rappeur Fluide. Il s’essaye à une version acoustique
entre 2014 et 2017, s’entourant d’une guitare et d’un cajon, pour se produire à Nyon pour la semaine de
lutte contre le racisme et lors du Festival Interculturel Genevois.
En parallèle, il travaille sur son album solo depuis 2012 écrivant plusieurs textes au cours des années.
Après les avoir retravaillés et sélectionnés, il trouve une ligne directrice et sort le projet «Egospection» le 4
novembre 2023. Un album très personnel où l’on découvre un Fenek mis à nu, au travers des morceaux où
il se livre avec une écriture sincère et touchante. Maniant le champ lexical et jouant avec les mots, il nous
fait l’introspection de son ego avec des chansons comme «Carpe Diem» ou «Ego». Dans ce projet, il
aborde également des thèmes qui lui tiennent à coeur avec son morceau «La Monnaie», dans lequel il
décrit les problèmes liés à l’importance donnée à l’argent dans notre quotidien. Fenek nous propose un
projet aux sonorités boom bap avec une touche d’humour et d’empathie.

www.youtube.com
18:30 – 19:30
Prix Libre pour l'artiste
Signaler une erreur Ajouté par Herr Liebe le 18 janvier 2024