La volonté du groupe Boli et de son chanteur Anouar Aït Baouna, est de renouer les liens culturels et musicaux forts que les Gnawas ont avec l’Afrique subsaharienne et plus particulièrement avec les Peuls. En tentant de recoudre la coupure provoquée par les différents incidents de l’histoire, il a comme dessein de rappeler l’origine commune des différentes ethnies africaines par l'intermédiaire d’un langage musical qui transcende les dialectes et les langues.
"Boli" signifie d'ailleurs en peul "craquelures", comme celles qui apparaissent sur le sol et qui sont dues au retrait de l’argile lors de périodes de sécheresse. Ce nom met en évidence le schisme entre les Gnawas et les peuls. Cette formation cherche à travers ses compositions, ses arrangements de chants ancestraux et son vocabulaire musical à s'inscrire dans notre époque tout en rendant hommage à cet héritage. L'improvisation y a une grande part et les différents modes de jeu et la tradition se mêlent à des harmonies issues notamment du jazz et une structure musicale plus actuelle.
Ce métissage se retrouve jusque dans la formation où les instruments traditionnels tels que la flûte peule, le guembri ou les karkabous côtoient la guitare électrique et ses effets, la batterie...
Les textes, eux également, appellent à l’unité et le renouveau de la culture africaine en tirant des leçons de la sagesse, de la clairvoyance, de la sobriété et de la résilience des ancêtres pour faire face aux défis que ce continent affronte, à savoir la lutte contre la désertification, les changements climatiques et l’immigration de masse. Le groupe termine actuellement l’enregistrement d’un album avec le Kitchen Studio et Yvan Bing qui sortira fin 2022 et qui permettra de faire découvrir cette musique et ce projet au plus grand nombre.
Sur la jetée.
En cas de pluie, le concert aura lieu à 21h00 sous le couvert hommes.