Ahouvi veut dire «mon amour» en hébreu. Après l’angle politique, puis l’angle religieux, ce 3e opus de Quadrilogie de ma Terre aborde le conflit israélopalestinien sous l’angle de l’Amour. Car oui, Yuval Rozman démêle les contradictions politiques grâce à la fiction, en imaginant des intrigues théâtrales sentimentales, fougueuses et incarnées. Alors que tout dans son théâtre s’insurge contre les frontières, celles-ci s’érigent peu à peu au sein du couple que forment Thamar, née à Jérusalem et Virgile, un jeune français. Ils débordent de vie et d’envies mais sont pétris de complexité. Nous entrons dans leur intimité au moment de leur séparation et traversons à rebrousse-poil les cinq ans d’une liaison houleuse. Le ton semble badin, les anecdotes légères, le processus sans conséquence, mais les apparences sont trompeuses. Ces menus flashs-backs se révèleront dévasteurs. Tout en équilibre, ce théâtre du quotidien oscille entre rires, chansons, reproches, humeurs, accès de violence, douleurs, ambivalence. Pour servir cette histoire de couple au bord de la crise de nerfs, un trio d’interprètes intenses: Stéphanie Aflalo, Gaël Sall, Roxanne Roux, sans oublier Yova… le chien du couple, premier témoin et catalyseur de cette pagaille.
Un accueil en coréalisation avec La Bâtie – Festival de Genève