Faire sortir le monstre de son antre obscur, le mettre sous les feux de la rampe, l’ériger en icône de la culture queer, voici le défi que se lance le trio Gonzalez-Cardellini-Balestra, connu comme le loup blanc pour ses spectacles transdisciplinaires, à la fois visuels et performatifs. En utilisant les codes du gore pour mieux cerner où se situe la véritable horreur et en épousant la position marginale que toute bonne société assigne à celles et ceux qui vivent hors de la norme sexuelle, les interprètes abolissent la peine du monstre. Une ode théâtrale monstrueusement belle pour redessiner des frontières fluides entre humain et inhumain, normal et étrange, nature et culture.