Entrer dans la salle, se coucher par terre, regarder en l’air. Sur scène, huit interprètes dissimulé·e·s dans un drôle de dispositif cylindrique. Réfléchie sur le miroir du plafond apparaît alors une splendide fleur tropicale dont les pétales ont forme humaine. La fleur oscille, se transforme, crée des cercles, des figures symétriques, asymétriques, devient chenille ou animal fantastique. Le tout berce, hypnotise et fascine.
Dans une arène fermée, huit danseur·euse·s couché·e·s à terre s’organisent, se frôlent, s’entretissent et font ainsi naître une série de tableaux qui se reflètent dans un miroir suspendu au plafond. Les spectateur·ice·s, allongé·e·s sur le sol, plongent dans la féérie de ce kaléidoscope corporel. Au-dessus de leur tête, les corps composent des paysages circulaires qui ouvrent les imaginaires. On pense aux mondes aquatique, végétal, animalier, cellulaire… et puis l’on peut bouger, se lever, changer de place et de point de vue. Un temps de rêverie et de contemplation intime, propre à chacun·e.
Jasmine Morand