Partant de son expérience personnelle, Diane Müller reconstitue (tout en la fictionnalisant) une fable judiciaire, celle d’un brutal licenciement au sein d’une compagnie de théâtre.
La metteuse en scène traite ce sujet sans complaisance ni tabou, et met en avant le concept d’utilité – une personne qui travaille est une personne utile à la société – et celui de la soumission, autrement dit la capacité d’un individu à obéir afin de conserver son travail.
Le théâtre devient ici un miroir tendu à nos pratiques laborieuses, à notre capacité d’acceptation du « tout et n’importe quoi » capitaliste et libéral, afin de rester dans les normes du monde du travail. Pour s’interroger enfin sur un basculement possible vers une nouvelle société totalitaire.