Dans l’intimité des loges d’un théâtre, en marge des répétitions, une comédienne esquisse la création d’un personnage, réfléchit à son métier, divague sur la représentation de son corps en scène, surface de projections. Pour accompagner la création de ce personnage et certains conflits intérieurs qu’il éveille, elle décide de rencontrer une travailleuse du sexe, professionnelles de la séduction, des codes de la féminité, de la sexualité…
Deuxième création de la compagnie, Angelina s’interroge sur la place symbolique de la figure de la prostituée : à la fois invisibilisée et présente partout. Dans le langage, d’abord, puis comme figure de référence ambiguë, parfois positive, parfois négative, mais nous laissant rarement indifférent.e.s.
Angelina met en scène une recherche, la tentative d’une rencontre avec le milieu des travailleuses du sexe, mais surtout l’envie de s’interroger sur la complexité de nos rapports à la sexualité, au travail, à l’argent, aux rapports de pouvoirs, à la liberté.
De quoi cette figure de la prostituée est-elle l’expression ? A quel endroit vient-elle parfois se glisser dans les rapports à nos propres corps ? Ou dans nos prises de décisions ? Qu’est-ce qu’elle nous pousse à faire ? A ne pas faire ?
Entre travail documentaire et narration, ce solo nous invite à entrer dans des zones ambiguës, où désirs, fantasmes, et aspirations se confrontent avec la volonté de maîtrise de sa propre image.
Peut-on maîtriser l’image que l’on va donner de soi ? Et dans la vie ? A-t-on prise sur la menace de l’étiquette apposée par les spectateurs, les autres, une société ?