Soirée performative au TU - Théâtre de l'Usine <3
19h et 20h
*Negative Entropies*
(durée 30min env.)
installation sonore par Jonas Van et Sallisa Rosa
Negative Entropies est une installation de science-fiction performative qui aborde la possibilité de la transmutation de la chair en son, en travaillant à partir des vibrations de la terre et de nos fantômes en tant que matière. Utilisant également la voix, le texte, la terre et la vidéo, la proposition artistique évoque la possibilité de l’existence du corps au-delà de la chair comme une expérience sensorielle et temporelle.
"En transition, mon corps prend d’autres formes, par les injections chimiques de testostérone mais aussi par la possibilité de mutation liée à l’expérience du trauma. Mon oreille recueille le souffle des voix de fantômes piégés sur cette terre, sous forme de vibrations. Petit à petit, je me prépare à être une autre matière. L’existence est préservée malgré la mort." Jonas Van
20h45
*There is no end to what a living world will demand of you*
(durée 45min env.)
performance collective par Jota Mombaça, Musa Michelle Matuzzi, Ventura Profana, Castiel Vitorino Brasileiro
(En anglais, portuguais et une langue encore à inventer /
In english, portuguese and in a language yet to be invented)
En avril au TU, nous accueillerons pour la première fois à Genève les artistes Jota Mombaça, Castiel Vitorino Brasileiro, Ventura Profana et Musa Michelle Mattiuzzi lors d’une résidence de dix jours suivie de quatre soirées performatives.
Tiré de la série Paraboles d’Octavia Butler, notamment des versets de Earthseed – dont certains ont été traduits et publiés dans le programme du en TU 2019, There is no end to what a living world will demand of you (en français: Il n’y a pas de fin à ce qu’un monde vivant exigera de toi) est le fruit d’une conversation ouverte autour de questions liées aux quotidiens apocalyptiques, à la résilience, à l’abolition et à la poétique et la politique de l’imprévisible.
Ensemble, Jota Mombaça, Castiel Vitorino Brasileiro, Ventura Profana et Musa Michelle Mattiuzzi posent les bases d’une réflexion profondément incarnée (embodied) sur la transmutation sociale et terrestre comme condition toujours présente dans les manifestations spirituelles et existentielles des vies Noires, indigènes et travesti (trad. en français: trans).
Organisé comme une performance collective immersive et intensive, ce travail active la possibilité de parler dans une langue encore à inventer et ouvre une conversation sensorielle à plusieurs voix.