''Nous chantons parce que le vacarme du monde n’est pas assez fort pour couvrir notre voix, et quoi que demain l’on fasse on pourra nous ôter la vie mais on éteindra pas notre chant.'' Louis Aragon
Yvette Théraulaz a joué et chanté dans plus d’une centaine de spectacles, ici et ailleurs, et rien ne peut l’arrêter ! Son amour pour la scène, et en particulier pour la chanson, est inaltérable. Il y a quelques années, elle rencontre Frank Michaux dans Crimes et Châtiments de Dostoïevski. Celui-ci lui confie partager cette même passion, avec une adoration toute particulière pour les deux grands B. Il n’en faut pas plus à Yvette Théraulaz et au pianiste Lee Maddeford pour s’embarquer dans ce projet un peu fou (en effet, difficile de s’attaquer à ces deux monstres que sont Barbara et Brel !).
C’est à Bruxelles et à Charleroi que Barbara commence à chanter, dans des cabarets. Elle a tout juste vingt ans. Dans son répertoire, il y a Edith Piaf, Juliette Gréco et Jacques Brel, qui lui aussi va de cabarets en cabarets. Les deux chanteurs s’y croisent, se rencontrent. De ces moments de galère partagés naîtra une amitié solide, faite de complicité et d’admiration. Ils se suivent, se conseillent, se soutiennent.
''Barbara, c’est une fille bien. Elle a un grain, mais un beau grain. On est un peu amoureux, comme ça, depuis longtemps.'' Jacques Brel