Jean-Michel Comte est né en 1975 à Nice, où il a résidé jusqu’à l’âge de 21 ans. La lumière du pays niçois l’inspire pour toujours, tout autant que les violences vécues à l’adolescence. Il s’engage dans des études d’arts plastiques en 1994 au sein de la Villa Thiole à Nice, puis aux Beaux-Arts de Toulon de 1996 à 2000. À cette époque, il montre son travail dans différents lieux du Sud de la France et son trait se libère sous l’influence d’une exposition sur Freud et Bacon et du film Basquiat par le peintre Julian Schnabel qui selon lui «élève le graffiti et l’immédiateté au rang d’art "légitime"». S’ensuit un cursus de 3 ans à la HEAD de Genève, dans l’atelier de Peter Roesch, et plusieurs expositions en Suisse, où il s’installe définitivement dans les années 2000. De 2017 à 2020, il installe son atelier à l’usine Taulan de Montreux, regroupant plusieurs artistes et artisans. Depuis 2021 il vit et travaille à Genève.
Gestuelle et instinctive, son œuvre prend sa source dans un tumultueux vécu intérieur, dans des émotions et des souvenirs traumatiques que le créateur transcende en autant d’écrits dissimulés, de lignes vibrantes et de figures éclaboussées. « J’entre dans un ballet créatif, écrit-il, dans une chorégraphie instantanée et jamais identique; je recouvre, je sature, je raye, je dépose des repentirs à chaque instant. J’exprime et je réprime. Je dévoile et je cache ».