Karelle Ménine (GE)
Dans le cadre du Festival Les Créatives
Dans une prison texane, N., condamné à mort, écoute la radio. Une émission lui est dédiée afin que ses correspondant.e.s puissent l’appeler et lui lire une dernière lettre, lui adresser un dernier témoignage. Ce monologue surréaliste fige pourtant une latence universelle, celle de nos liens à la mort et aux absences, aux moments qui nous réunissent et nous séparent. La peine de mort est ici un prétexte catalyseur, elle évoque ces temps suspendus qui impactent nos existences. Elle s’en remet à nos mots qui sauront ou non définir le silence.
Accompagnée de la danseuse Marthe Krummenacher, de la musicienne Viva Sanchez, de la comédienne Mélina Martin et du créateur lumières Jonathan O’Hear, Karelle Ménine à la direction et à l’écriture nous livre un texte dont la thématique prend sens à travers nos échos :« Il ne s’agit pas de faire le procès du système pénal américain ou de faire l’histoire de la peine de mort. Il s’agit d’entrer dans le cœur de ce moment, et de l’ouvrir. Il s’agit de parler de nous. De notre relation à LA mort, et de la Vie qu’elle contient. »