L’inédit et l’indicible font onduler les mouvements de cette pièce, dansée sur les pas des amours de Mohamed Ben Daoud et Mohamed Ben Jamea. À défaut d’être écrite, cette idylle interdite inscrite parmi les mythes de la tradition arabe subsiste dans les mémoires : « Un jour, sortant du hammam, Ben Jamea se mira dans la glace et apprécia sa beauté, il voila alors son visage et se rendit chez Ben Daoud. Ce dernier lui demanda la raison de son accoutrement.
"Je me suis miré et j’ai apprécié ma beauté mais je n’ai pas aimé qu’un autre la voie avant toi", lui dit-il.
Ben Daoud fut syncopé d’adoration.
Un amour si profond qu'il le consuma entièrement. »
Ali Chahrour extrait de l’enfer des tabous poétiques une chorégraphie pour deux danseurs qui inscrit à jamais les amants dans l’espace et le temps.