Atelier de broderie et de "arpilleria" pendant l'exposition NO MEMORIALS - histoires matérielles de l'exil chilien à Genève.
Dimanche 27 août - 16h00
Dimanche 03 septembre - 16h00
Dimanche 10 septembre - 16h00
La broderie fait partie de la culture populaire chilienne depuis longtemps. Pendant la dictature, elle est devenue un support de luttes et de solidarité par le biais des arpilleras. L'art des arpilleras se caractérise par une toile de jute superposée d’un patchwork aux couleurs vives réalisée principalement par des groupes de femmes, également appelées arpilleristas.
Les arpilleras sont reconnues comme un exemple d'art féminin subversif dans un contexte politique autoritaire. Elles étaient construites à partir de matériaux simples (jute, chutes de tissu, etc.) et représentaient généralement des thèmes politiques, à travers les scènes de démonstration des conditions de vie appauvries, et de la répression gouvernementale. Pendant la dictature, les arpilleras sont devenues un moyen de résistance, de dénonciation et de mémoire utilisé par les femmes victimes ou proches des victimes du terrorisme d'État. Dans plusieurs cas, les arpilleras ont servi à dénoncer les violations des droits humains de la dictature militaire. Pour soutenir les familles persécutées au Chili, les arpilleras étaient vendues à l'étranger. Elles étaient aussi produites en exil, dans un souci de solidarité avec le Chili.
Nous vous invitons à découvrir cette technique, sa tradition artisanale de résistance, de dénonciation et façon d’évoquer la mémoire collective. Il n'est pas nécessaire d'apporter quoi que ce soit d'autre que votre désir d'apprendre et de faire mémoire en groupe.
En collaboration avec le Collectif d’expressions sociétales Yanequén