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Pour la première génération des Chiliens, les premières années d’exil sont caractérisées par un grand activisme. Les exilés veulent contribuer, dans la mesure de leurs moyens, à rendre la situation au pays d’origine réversible au plus vite. La majorité d’entre eux pensent que leur séjour à l’étranger ne constituera qu’une brève parenthèse dans leur vie et que «l’an prochain, ils seront à Santiago». Cependant, à mesure que le temps passe, la perspective du retour au Chili se fait plus lointaine. Il s’agit désormais de se faire à l’idée de s'installer pendant plusieurs années. Les exilés cessent de vivre exclusivement en fonction de leur pays d’origine et commencent à s’interroger sur leur place et celle de leurs enfants dans la société de résidence.

Marisa Cornejo et Roberto Duarte, sont parmi ces «enfants de l’exil». Roberto Duarte est basé à Berlin où il mène un travail d’artiste multimedia. Il a réalisé le montage des vidéos du cycle «La Huella» et d’«Estrella verde» de Marisa. Leur conversation portera sur ce travail en collaboration et sur leur situation d’artistes chiliens de l’extérieur – au Mexique où ils se sont rencontrés, puis en Europe.

«Nous sommes peut-être des Chiliens de l’extérieur, mais en aucun cas nous ne sommes des Chiliens du passé. Il y a une espèce d’insolence insupportable dans la manière dont on nous traite parfois depuis le Chili, comme si nous étions des restes archéologiques, capables uniquement de ruminer les douleurs du passé [...] (Extrait du Bulletin du comité Memoria y justicia : Chile – Suiza – América Latina, Genève, 1, 13 octobre 2000).»

Cette activité fait partie de la programmation en marge de l'exposition NO MEMORIALS - 50 ans d'exil chilien à Genève (23 août - 15 septembre).

• https://www.instagram.com/nome
  morials/

	19:00
	entrée libre

Signaler une erreur Ajouté par migrations.sonores@gmail.com (Collectif Migrations Sonores) le 15 août 2023