Organiser la mémoire - atelier - NO MEMORIALS
Le Commun
- Rue des Vieux-Grenadiers 10 - Bâtiment J - Plainpalais - Genève
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- https://www.ville-ge.ch/culture/lecommun/
Atelier d'archivage participatif en collaboration avec le Comité Mémoire et Justice, archive communautaire de l'exil chilien.
L’Association Mémoire et Justice fut créée en 1998 par des exilés chiliens de Genève qui se sentaient particulièrement concernés par les droits de l’homme, la justice et la réparation des victimes de la longue dictature militaire chilienne.
Dès le début de l’exil apparut le besoin de récolter et de diffuser l’information. En 1973, il n’y avait ni internet ni réseaux sociaux et nous étions à des milliers de kilomètres de distance, coupés des informations de ce qui se passait au Chili. Donc ignorants et impuissants. Et pourtant il fallait bien agir, recueillir et susciter la solidarité en Suisse, mettre sur pied des campagnes d’information, de soutien humanitaire et politique, dénoncer la situation des prisonniers au Chili afin de sauver leurs vies. Les Comités de Solidarité suisses ont beaucoup rassemblé et diffusé des informations.
Sous l’impulsion d’un groupe d’anciens prisonniers politiques, un début de Centre de documentation est né à Genève et l’information a commencé à affluer en Suisse : parfois par la voie des agences de presse et les journaux, parfois par les canaux des partis politiques et des organisations religieuses ou syndicales… Par la poste, arrivaient de temps en temps des coupures de journaux régionaux chiliens, parfois des lettres de prison ou des familles… des récits, des photos, des dessins, des tracts interdits, des documents judiciaires…
Et comme toujours, depuis la nuit des temps, il y avait la parole portée par les voyageurs, les visiteurs ou les membres des familles, qui témoignaient de la réalité de ce pays devenu si lointain. Une coordination s’est établie avec d’autres groupes semblables en Allemagne, en France, en Autriche.
Les exilés chiliens de Genève ont partagé généreusement ce matériel documentaire. Ainsi se sont réunies les archives documentaires que le Comité Mémoire et Justice a rassemblé; archives qui existent jusqu’à présent et qui se cherchent un avenir.
Le mérite de ce Centre de documentation est, en premier lieu, d’être le fruit d’un travail collectif de la communauté exilée, sans calcul ni arrière-pensée. Il représente une trace de notre passage à Genève et des amis qui nous ont soutenus et appuyés.
Le deuxième mérite est de mieux comprendre ce qu’est le travail de mémoire. Contrairement à une vision idéaliste qui limite la mémoire au souvenir subjectif individuel, ce qui en est à la base, c’est un travail collectif de remémoration, d’échange et de recueil. C’est ce travail qui permet à la mémoire de résister au passage du temps.
Les ateliers « Organiser la mémoire », sont un exercice pratique pour des personnes que le sujet intéresse. C’est une façon de se pencher sur un monde passionnant, plein de découvertes et de vie. Accompagnés par les personnes qui ont créé et entretenu ces archives, on sera au cœur du travail de mémoire.
L’Association Mémoire et Justice fut créée en 1998 par des exilés chiliens de Genève qui se sentaient particulièrement concernés par les droits de l’homme, la justice et la réparation des victimes de la longue dictature militaire chilienne.
Dès le début de l’exil apparut le besoin de récolter et de diffuser l’information. En 1973, il n’y avait ni internet ni réseaux sociaux et nous étions à des milliers de kilomètres de distance, coupés des informations de ce qui se passait au Chili. Donc ignorants et impuissants. Et pourtant il fallait bien agir, recueillir et susciter la solidarité en Suisse, mettre sur pied des campagnes d’information, de soutien humanitaire et politique, dénoncer la situation des prisonniers au Chili afin de sauver leurs vies. Les Comités de Solidarité suisses ont beaucoup rassemblé et diffusé des informations.
Sous l’impulsion d’un groupe d’anciens prisonniers politiques, un début de Centre de documentation est né à Genève et l’information a commencé à affluer en Suisse : parfois par la voie des agences de presse et les journaux, parfois par les canaux des partis politiques et des organisations religieuses ou syndicales… Par la poste, arrivaient de temps en temps des coupures de journaux régionaux chiliens, parfois des lettres de prison ou des familles… des récits, des photos, des dessins, des tracts interdits, des documents judiciaires…
Et comme toujours, depuis la nuit des temps, il y avait la parole portée par les voyageurs, les visiteurs ou les membres des familles, qui témoignaient de la réalité de ce pays devenu si lointain. Une coordination s’est établie avec d’autres groupes semblables en Allemagne, en France, en Autriche.
Les exilés chiliens de Genève ont partagé généreusement ce matériel documentaire. Ainsi se sont réunies les archives documentaires que le Comité Mémoire et Justice a rassemblé; archives qui existent jusqu’à présent et qui se cherchent un avenir.
Le mérite de ce Centre de documentation est, en premier lieu, d’être le fruit d’un travail collectif de la communauté exilée, sans calcul ni arrière-pensée. Il représente une trace de notre passage à Genève et des amis qui nous ont soutenus et appuyés.
Le deuxième mérite est de mieux comprendre ce qu’est le travail de mémoire. Contrairement à une vision idéaliste qui limite la mémoire au souvenir subjectif individuel, ce qui en est à la base, c’est un travail collectif de remémoration, d’échange et de recueil. C’est ce travail qui permet à la mémoire de résister au passage du temps.
Les ateliers « Organiser la mémoire », sont un exercice pratique pour des personnes que le sujet intéresse. C’est une façon de se pencher sur un monde passionnant, plein de découvertes et de vie. Accompagnés par les personnes qui ont créé et entretenu ces archives, on sera au cœur du travail de mémoire.
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17:00 – 19:00 |
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| entrée libre | |
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Ajouté
par migrations.sonores@gmail.com (Collectif Migrations Sonores) le 16 août 2023