Pour cette nouvelle création, l’artiste collabore avec la designer de mode Emma Bruschi afin de présenter une pièce combinant décor, costume, voix et mouvements. Performant à travers les salles historiques du MAH, l’artiste dévoile des espaces multiples grâce aux récits qu’il écrit et qu’il considère comme « des confessions ». Inspiré par les cultes et les cérémonies de messe, Razafimandimby suggère des manières et des intentions renouvelées qui peuvent permettre un dialogue avec l’autre. Mettant en scène une figure solitaire, rehaussant la sensualité et l’ennui du processionnal, la performance fluctue entre flottement et vulnérabilité d’un intérieur exposé.
Jessy Razafimandimby (1995, Tananarive) formalise ses recherches par la peinture, l’installation et la performance. Son expérience comme chrétien croyant et pratiquant, majoritairement construite durant son adolescence à Genève où il vit et travaille, y joue un rôle substantiel. Traversé de références domestiques et sacrées, il compose un éventail d’histoires qui traitent des notions de goût, d’appartenance et de pouvoir. Dans ses performances, Razafimandimby livre des situations qui indiquent une actualité où des identités se révèlent et aussitôt se fragmentent, une réflexion sur l’autonomie et le développement propres des potentialités narratives des corps et des espaces poussés à transmuer leur apparence et leur subjectivité.