En mars 1974, Michel Berger, un peu intimidé, propose à France Gall d’écouter une chanson qu’il a écrite pour lui en pensant à elle. Il égrène alors quelques notes avec des mots sans équivoque :
Quand je suis seul et que je peux rêver / Je rêve que je suis dans tes bras
Je rêve que je te fais tout bas / Une déclaration, ma déclaration
Mais le plus grand amour de l’auteur-compositeur-interprète, ce n’est ni Véronique Sanson, ni France Gall, compagne avec laquelle il cumule des « tubes » historiques, mais LA MUSIQUE.
Derrière la star au visage un peu lisse se cache un homme tourmenté, qui puise dans ses fêlures l’énergie qui déborde dans ses chansons. Mélodiste unique et parolier sous-estimé dont la simplicité touche en plein cœur, Michel Berger n’a pas seulement relancé la carrière de France Gall, mais aussi celles d’icônes telles que Françoise Hardy (Message personnel) et Johnny Hallyday (Le Chanteur abandonné, Quelque chose de Tennessee).