Arrachées à leur mère, coupées de leur père et placées de force dans des institutions catholiques au Congo belge, plusieurs métisses congolaises demandent réparation à la Belgique. Jusqu’ici, elles n’ont obtenu que des excuses.
Durant leur enfance, cinq femmes ont été arrachées de force à leur mère congolaise et séparées de leur père belge. Victimes d’une violence coloniale s’enchevêtrant jusque dans l’intime, elles furent placées dans des institutions religieuses étant « les enfants du péché », et y subirent de nombreux sévices. Aujourd’hui ces cinq femmes demandent justice et réparation à l’État belge pour crime contre l’humanité. Pour ces crimes coloniaux, elles n’ont reçu, jusqu’alors, que des excuses mais aucune indemnisation. L’affaire est désormais en appel.
On estime à ce jour qu’environ 15’000 métis·ses auraient connu le même sort.
Métis, les enfants cachés de la colonisation rassemble les témoignages de six métis·ses en nous plongeant dans leur douloureuse quête d’identité et de vérité.