« Résonne la Ville » est une invitation à la contemplation au cœur de la cité de Calvin, une rencontre de l’inerte et du vivant, de l’art urbain et de l’exploration contemporaine, des sonorités acoustiques et d’espaces résonnant urbains. Une série de déambulations publiques dans les rues et parcs genevois où il s’agit d’entendre et voir la ville autrement, s’ancrer dans le réel et le moment présent. Le projet invite à vivre la Cité au contact de ses anfractuosités cachées, ici révélées par le mouvement des corps en musique.
PLAN au verso du FLYER!!
Départ à 14h sur la Plaine de Plainpalais (côté Skate Parc, devant Rubik's Cube géant)
Dates : 27 avril, 11 mai, 18 mai et 25 mai à 14h.
Départ depuis la Plaine de Plainpalais, au croisement des chemins au niveau du Skate Parc (devant le Rubik’s Cube géant). Fin à la Crypte du Parc des Bastions.
Durée env. 45 minutes, 700 mètres à pied, accessibilité, enfants bienvenus.
Le parcours:
Une narration simple sert de fil rouge à la performance. D’une plage aride, sable rouge en granit concassé (gorrh) de la Plaine, vers une oasis de verdure peuplée d’oiseaux sauvages et autres sons étranges, le public suit les artistes en oubliant momentanément le béton froid et le bruit incessant du trafic.
Quatre étapes ponctuent la promenade, un périple fantasmé où le béton devient organique, résonnant et vibrant aux sons de la musique. Des vagues océanes vers une terre fertile en passant par l’orage et le feu, les musiciens recréent des univers sonores envoutants avec des instruments acoustiques amplifiés et des pédales d’effets. En proposant les sons du bois, du plastique et des peaux contre les bruits du trafic, les artistes se positionnent en éléments dissidents du paysage sonore habituel. Ainsi, cette interruption, même brève, le manège incessant et imperturbable des voitures, la frénésie des habitants et l’agression des sens avec une proposition particulière, « Résonne la Ville » présente un instant singulier.
Le choix des espaces, ouverts ou fermés, bruts, construits ou naturels, ignorés ou foulés quotidiennement sans y porter attention, désertés ou bondés de monde, à l’acoustique résonnante ou étouffée, offre une dimension particulière aux rues, espaces et cours empruntés.
Hors des lieux de performance traditionnels, entre deux mondes, « Résonne la Ville » propose une ballade sonore unique et un voyage virtuel avec une technologie minimale. Pendant 45 minutes et sur un parcours d’environ 700 mètres, accessible à tous, enfants compris, les artistes souhaitent apporter un vent de fraicheur dans le brouhaha commun.
La musique
Le musicien et bruitiste de théâtre américain Marquis’ McGee habille chaque espace à l’aide d’objet divers, d'effets et d’un looper. Ce dernier emploie également plusieurs flutes traditionnelles et petites percussions pour compléter sa palette. Guy Schneider, à l’origine du concept, s’empare de percussions (toms, kalimba, cymbales, tambour chamanique, effets, etc.) pour animer les corps des danseurs. Le duo a déjà collaboré à plusieurs reprises ces dernières années, trouvant naturellement un terrain d’entente par l’écoute tout en laissant champs libre à l’improvisation et la personnalité de chacun.
Telle une caravane moderne et grâce à deux chariots apprêtés pour l’occasion avec un système d’amplification nomade et sans fil, le groupe emmène ainsi le public en musique dans une quête de paix sonore. Entre soundscapes et rythmes endiablés, ballades au charango, kalimba psychédélique et effets sonores acoustiques, la trame sonore sert de toile de fonds pour les danseurs.
La danse
Ivan Larson et Héloïse Dell’Ava Luna incarnent deux individus échoués sur une terre inhospitalière, traversant vents et marées jusqu’à trouver un foyer. Au son d’un chant d’oiseau, ils reprennent la route pour terminer leur course au jardin des plaisirs, la crypte du Parc des Bastions.
Le choix des danseurs a été motivé par des backgrounds individuels uniques. Issus des danses urbaines, hip-hop, afrobeat, house mais également habiles dans les formats contemporains et l’improvisation, les deux artistes représentent le meilleur des deux mondes. Tant dans une énergie vibrante et communicative que dans une capacité d’invention et d’adaptation à l’espace et au public.
L’intention
Guy Schneider décrit son intention en une phrase: « Si je souhaite une réaction du public, c’est d’avoir l’impression de revenir sur terre à la fin de la performance, comme éveillé d’un rêve coloré, avec l’impression d’avoir fait un long voyage... »
Inspiré par le travail des pionniers de l’écoute active et profonde comme Pauline Oliveros, Bernie Krause ou R. Murray Schafer, Guy Schneider a imaginé ce projet au fil des déambulation, souhaitant intervenir de manière subtile dans l’espace urbain en invitant le public à le découvrir autrement, hors du temps...