France, Norvège, Suède - 2018 - 77'
VF avec sous-titrage SME
Wardi, 11 ans, vit dans un camp de réfugiéxes palestinienxes au sud de Beyrouth, coincé tout contre l’aéroport international. Un jour, son arrière-grand-père lui confie la clé de la maison familiale en Galilée, perdue lors de la Nakba de 1948. Wardi, inquiète de voir la flamme s’éteindre dans les yeux de son arrière-grand-père, se lance à la recherche d’une raison de s’accrocher à la vie. Il est où, l’espoir ? Aussi naïve que belle et irrévocable, sa quête la conduit à interroger chaque membre de sa famille, à visiter chaque appartement de cette tour dont les étages correspondent au nombre de générations enfermées dans le camp. Devant la télé, en touillant une casserole ou en parcourant les pages d’un album photo, l’histoire d’une lignée se livre au goutte-à-goutte, se confondant avec les souffrances, les humiliations et les révoltes du peuple palestinien. Le cinéaste norvégien alterne entre scène d’animation en plasticine et technique en deux dimensions. Son souci de « réalisme » semble moins tenir d’un geste politique que personnel puisqu’il a vécu une année dans ces camps libanais et s’y est fait des amixes. Les vies qu’il raconte à l’écran ne viennent pas de nulle part.
Après la séance, possibilité de participer à un atelier, sur inscription par mail à cinema@spoutnik.info, places limitées