Super Sunnies
Le Trou
- Chemin des Semailles 15 - Grand-Lancy - Genève
Emilie Triolo Super Sunnies Serie Fiction
Je vais à aquaparc pour me laver de mes péchés.
La foule s’étend devant le confessolarium ; j'attends mes lunettes pour mieux voir flou.
Avec ma nouvelle paire d’osties, je me sens super-béni.e.x.
J’entre dans la pool party comme dans une boum, avec l’envie de faire péter le Rimuss et de me noyer dans la mousse.
Traversée dans le porno-bassin – petits poissons nageant au milieu de leurs secrètes obsessions.
Dans le clip aquatique on danse à l’aveugle et cogne les coins du réel.
Pour Super Sunnies Serie Fiction, Emilie Triolo (*date, lieu) met en scène un tableau vivant expérimental où nous sommes à la fois les protagonistes et les cobayes. La pièce débute par une cérémonie d'initiation en chaîne : nous ressortons du bassin frais comme des produits d’usine, marqués par le sceau de l'uniformité de nos lunettes de protection.
Entre la scène et les coulisses, nous traversons différents décors comme les strates d'une réalité brouillée par nos sunnies. Piscine, temple, solarium, car-wash sont autant de lieux de cultes quotidiens incitant l'individu à se fondre dans la masse de ses semblables. Leurs filtres lissent notre regard.
Face à l’industrialisation des apparences, des possibilités d’émancipation émergent. Les lunettes, par leur aspect burlesque et leur fabrication artisanale, rétablissent une temporalité humaine et la notion créatrice d’accident. D'autres espaces viennent se superposer à ceux destinés aux rituels collectifs, créant des microcosmes de l’intime : dans le garage et le sous-sol, à l'abri des regards normatifs, nous pouvons cultiver nos lubies et nos fétiches. Des interstices dans la fiction, où tombent enfin masques et rideaux.
Je vais à aquaparc pour me laver de mes péchés.
La foule s’étend devant le confessolarium ; j'attends mes lunettes pour mieux voir flou.
Avec ma nouvelle paire d’osties, je me sens super-béni.e.x.
J’entre dans la pool party comme dans une boum, avec l’envie de faire péter le Rimuss et de me noyer dans la mousse.
Traversée dans le porno-bassin – petits poissons nageant au milieu de leurs secrètes obsessions.
Dans le clip aquatique on danse à l’aveugle et cogne les coins du réel.
Pour Super Sunnies Serie Fiction, Emilie Triolo (*date, lieu) met en scène un tableau vivant expérimental où nous sommes à la fois les protagonistes et les cobayes. La pièce débute par une cérémonie d'initiation en chaîne : nous ressortons du bassin frais comme des produits d’usine, marqués par le sceau de l'uniformité de nos lunettes de protection.
Entre la scène et les coulisses, nous traversons différents décors comme les strates d'une réalité brouillée par nos sunnies. Piscine, temple, solarium, car-wash sont autant de lieux de cultes quotidiens incitant l'individu à se fondre dans la masse de ses semblables. Leurs filtres lissent notre regard.
Face à l’industrialisation des apparences, des possibilités d’émancipation émergent. Les lunettes, par leur aspect burlesque et leur fabrication artisanale, rétablissent une temporalité humaine et la notion créatrice d’accident. D'autres espaces viennent se superposer à ceux destinés aux rituels collectifs, créant des microcosmes de l’intime : dans le garage et le sous-sol, à l'abri des regards normatifs, nous pouvons cultiver nos lubies et nos fétiches. Des interstices dans la fiction, où tombent enfin masques et rideaux.
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16:00 |
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Ajouté
par Lili M4rto (Le trou) le 3 mai 2024