Ça démarre comme ça… Un jour, alors qu’il se promène en forêt, le danseur et chorégraphe Bryan Campbell se saisit d’une branche morte et commence à frapper un tronc d’arbre. De ce geste romantique – celui d’une personne solitaire en prise direct avec la nature – se dégagent des émotions similaires à celles que procure la flagellation dans la pratique BDSM. Excitation sexuelle, joie, volonté de puissance et de soumission, colère, violence, désir de l’autre et désir de le détruire. Au cours de cette tornade d’adrénaline on se demande: l’arbre était-il consentant? Notre crise écologique actuelle serait-elle la conséquence d’un contrat BDSM foiré avec la nature? Le plaisir violent ressenti en frappant l’arbre permet à l’artiste d’aborder la relation entre les humains et leurs écosystèmes mais aussi entre le vivant et les objets. Ainsi une fantaisie spectaculaire émerge dans un atelier en bois, où planches, scies et perceuses servent à la fois d’outils et d’accessoires pour un kink incertain. Concert dansé atypique, inspiré par l’art de la pastorale, Deep Cuts nous invite à une balade à travers bois dans l’amour qui pique.