Exposition des lauréates et lauréats de la 19e édition du Concours international de céramique
La fête est le thème de la 19ème édition du Concours international de céramique de la Ville de Carouge. Du 14 septembre au 1er décembre, la cinquantaine d’œuvres sélectionnées est exposée au Musée de Carouge et marque le 40ème anniversaire de l’institution.
Les arts du feu sont à la fête pour la 19e édition du Concours international de céramique de la Ville de Carouge. Depuis 1987, tous les deux ans, il célèbre la création céramique contemporaine autour d’une thématique imposée. La fête est le thème retenu cette année faisant à la fois écho à la réputation festive de la Cité sarde connue historiquement pour ses auberges, ses cabarets et son ouverture dans un contexte autrefois austère mais aussi au 40e anniversaire du Musée. Ce ne sont pas moins de 560 artistes de 57 pays différents qui ont été inspirés par cette thématique et qui ont répondu à l’appel à candidature. Le jury, composé de Stéphanie Lammar, Laure Schwartz-Arenales, Florian Daguet-Bresson, Isabelle Naef Galuba, Léandre Burkhard et Alexandra Nurock, a procédé à un premier tour de sélection pour retenir, de manière anonyme, 52 artistes – dont 34 artistes femmes et 20 hommes (incluant 2 collaborations), âgé.es de 19 à 73 ans et provenant de 19 pays – qui seront exposé.es au Musée de Carouge, du 14 septembre au 1er décembre. À l’issue d’un second tour, le jury attribu 3 prix soutenus par la Ville de Carouge, La fondation Alfred et Eugénie Baur, la Fondation Bruckner et swissceramics, qui sont révélés le jour du vernissage.
Collective ou privée, mondaine ou populaire, antique ou contemporaine, la fête a offert aux artistes un thème aux interprétations variées. Les 52 œuvres exposées analysent, détournent ou critiquent autant ses accessoires que les rites qui la constituent. Langue de belle mère, confettis, canettes de bières écrasées, gâteaux somptueux ou monstrueux, platines de DJ et plateau de homard sont quelques exemples d’œuvres. Celles-ci s’amusent non seulement à figer dans la céramique la brièveté des festivités mais incitent aussi à méditer sur leur impact. Amphore, tabatière, brûleur d’encens et bol à bière abordent la fête en lien avec les traditions et les folklores d’hier et d’aujourd’hui. Masques, tambourins, objet de cérémonies et autres divinités proposent quant à eux une vision plus cosmogonique, spirituelle et rituelle des célébrations. De nombreux.ses artistes mettent cependant le doigt sur la dualité propre à la fête. D’un côté, sa puissance qui permet de se sentir vivant et de se métamorphoser, et d’un autre les excès qu’elle engendre. Il ressort également de cette édition une certaine culpabilité à faire la fête dans cette période aux enjeux politiques, éthiques et environnementaux compliqués.
Enfin, le 12 octobre de 17h à 18h, dans la lignée de son travail ironique sur la représentation des savoirs, l’artiste Le Gentil Garçon (FR) propose une conférence festive sur un objet modeste : le Confetti. En s’intéressant sérieusement au sujet, il découvrait un continent insoupçonné d’anecdotes qui touchent autant à l’histoire, à la culture, au folklore, à l’art mais aussi à la politique, à la santé, aux mœurs ou à l’industrie. Une conférence d'environ 1h avec travaux pratiques à découvrir dans le cadre du programme de médiation de l’exposition.