Mise en scène et dramaturgie Eric Devanthéry
Distribution Rachel Gordy, Sabrina Martin,
Pierre Dubey, Marc-André Müller,
José Ponce, Florian Sapey, Christian Scheidt
Assistanat Aude Bourrier, Adrian Filip
Scénographie Lauren Fodor, Francis Rivolta
Costumes Valentine Savary
Masques Patrick Brunet
Lumières Philippe Maeder
Musique Marc Berman
Construction du décor Ateliers du Lignon
Coproduction : Utopia / Théâtre de l’Orangerie
Avec le soutien de la Ville de Genève, la Fondation Liechti pour les Arts, le Fonds d’encouragement pour l’emploi des intermittents
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Applaudi par le public et la presse et sélectionné à la Rencontre du Théâtre Suisse pour son spectacle Les Brigands de Schiller, Eric Devanthéry assure la mise en scène de la troisième création de la saison : To be or not to be. Inspiré du célèbre monologue d’Hamlet, il propose une pièce qui trouve ses origines dans les oeuvres de Shakespeare, mais aussi dans les comédies américaines du réalisateur Ernst Lubitsch et l’opéra révolutionnaire du dictateur nord-coréen Kim Jong Il , The sea of blood. Cette adaptation très personnelle a fini de s’écrire en répétitions avec les comédiens. Eric Devanthéry centre son propos sur la question de l’ego des comédiens, et de leur engagement possible – ou non – dans la société. C’est en riant avec les personnages, tout en riant d’eux, qu’il essaie de mettre en lumière cette interrogation fondamentale : l’art peut-il changer le monde ? Entre réalité et faux-semblants, comédie et drame, cette pièce nous fait rire, mais pas seulement. Car un rire ce n’est pas rien, certes, mais ce n’est pas tout ! Derrière le rire se cache toujours le réel, et ici l’injustice et l’atrocité de tout régime absolutiste. Shakespeare excelle dans la mise en abyme du théâtre par le théâtre. Ernst Lubitsch a lui aussi poussé cet artifice à son paroxysme dans son film éponyme tourné pendant la Seconde Guerre mondiale. Les comédiens vous entraîneront dans un triple vertige : leur propre rôle dans une pièce de théâtre, notre réalité à Genève, l’opacité d’un régime totalitaire. Le passage subtil de l’une à l’autre de ces situations caractérise la magie de cette création. Petite et grande histoire comme dirait Godard. Derrière l’apparence se trouve une réalité, et derrière la réalité une apparence ; mais, au théâtre, cette réalité demeure elle-même toujours une fiction, absolument.