Gerhard Treml, Leo Calice, Autriche/Etats-Unis, 2015, 61’, coul., DCP, vostfr.
Né d’une exposition lancée par l’Office for Narrative Landscape Design (ONLSD), le film, (en images de synthèse), se compose de neuf récits de vie, chacun prenant place à l’intérieur d’un paysage aérien spécifique au désert californien. Neuf plans fixes recréés en animation interrogent tour à tour les formes narratives du paysage et les rythmes qui le composent, tout en faisant écho aux différents récits qui y prennent place. Les personnages, minuscules depuis la hauteur d’où nous les voyons, se déplacent lentement d’un point à l’autre du plan, pendant que leur voix, en off, monologue sur leur vie passée.
Un chaman ancien agent de la CIA, une mécanicienne achetant un carrousel pour distraire son amant ou encore un ancien journaliste ayant découvert la pierre philosophale, portent un regard rétrospectifs sur leurs expériences de vie, leurs engagements, leurs déceptions, leurs relations aux autres. Le rythme des monologues, questionnements introspectifs prenant comme objet des expériences mystiques, (ou) psychologiques passées, couplé à l’esthétique travaillée des plans, nous hypnotisent.