En 2013, par hasard, Pauline Ribat découvrait un reportage de Sofie Peeters, jeune bruxelloise ayant caché une caméra dans son sac pour témoigner des regards et des invectives de certains hommes à l’égard des femmes.
Et puis se sont confiées des amies, des collègues de travail, sa mère. Toutes avaient une expérience commune : « dans le métro, un homme me fixe avec insistance. Il regarde mes seins, mes chaussures.
Je les ai achetées le lendemain de mon agression à Metz. Le mot « salope » fuse. »
Et si on inversait les rôles ? De là, est né Depuis l’aube (Ode au clitoris).
Seulement quelques instruments, une barre métallique avec quelques vêtements et une coiffeuse de loge avec des petites ampoules. Pauline Ribat a convié un cortège de femmes : les insultées, les violées, les excisées ; mais aussi les amazones, les victorieuses, les guerrières.
Une seule question, comment faire du théâtre de ces situations si crues et dérangeantes ? Depuis l’aube parle des agressions faites aux femmes mais aussi de leur plaisir.